Crise ukrainienne : l’innovation, un levier de croissance ?

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Et si l’innovation venait en appui aux entreprises pour les aider à sortir de la crise ?
Publié le 27 juin 2022

Après la pandémie qui a fortement impacté les entreprises du monde entier depuis 2020, la guerre en Ukraine vient une nouvelle fois les fragiliser, et en particulier les TPE et PME. Augmentation des prix des matières premières (acier, etc.), crise énergétique, difficultés d’approvisionnements, coûts de transport… Aucun secteur n’est épargné mais les entreprises industrielles sont les plus sévèrement touchées, avec une augmentation des charges qui impactent les marges allant jusqu’à compromettre leur avenir.

Et si cette fois encore l’innovation était une solution pour faire face à la crise ?

 

Des entreprises à nouveau fragilisées

Comme si la crise liée au COVID-19 ne suffisait pas, la guerre en Ukraine vient fragiliser une nouvelle fois l’économie européenne.

En mars 2022, François Asselin, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) indiquait sur Europe 1 que près de 2000 PME françaises étaient directement touchées par la guerre. Celles-ci sont présentes sur les marchés russe et ukrainien et subissent de plein fouet la guerre ou les sanctions économiques mises en œuvre contre la Russie. Elles connaissent notamment une baisse des exportations dans ces pays et des problèmes de paiement. Si leur situation est préoccupante, elles ne sont toutefois pas les seules à être touchées. Des milliers d’autres entreprises, dont certains de nos clients, sont concernées par les conséquences indirectes de la guerre. Entre autres, la hausse du coût de l’énergie, du prix des matières premières et les difficultés d’approvisionnement de certains matériaux ou composants.

Selon le baromètre Bpifrance Le Lab-Rexecode en mai 2022, 49% des dirigeants de TPE-PME anticipaient un impact fort de la guerre sur leur activité, principalement à cause des difficultés d’approvisionnement. L’industrie aéronautique, grosse consommatrice de titane dont le principal fabricant est la Russie, est particulièrement touchée par ce phénomène. Airbus et Safran seraient ainsi dépendants à 50% du titane russe, sans compter les PME sous-traitantes spécialisées qui le sont plus encore. Le titane est en effet utilisé dans le fuselage, les moteurs et les pièces de structure.

En mars dernier, c’est le prix de l’acier qui a plus que doublé, fragilisant encore un autre secteur de l’économie en augmentant la facture des industries en ayant besoin.

Avec l’augmentation de leurs charges, ces sociétés sont confrontées à un problème majeur : doivent-elles répercuter ces augmentations sur les tarifs de leurs produits finis, au risque de devenir moins compétitives face à d’autres entreprises qui le ne feraient pas, ou bien réduire leurs marges au risque de se mettre en danger ?

 

Face à ces difficultés, les entreprises tentent de limiter la casse : alors que certaines sociétés travaillant l’acier commencent à vendre à perte et utilisent leur stock jusqu’à épuisement en craignant d’en arriver au chômage partiel, d’autres réduisent leur gamme de produits, comme Danone, ce géant de l’alimentaire qui choisit cette option afin de réduire les coûts par type de produit et ainsi limiter l’augmentation tarifaire auprès des consommateurs, déjà impactés par l’inflation dans de nombreux secteurs.

Certaines entreprises françaises, particulièrement les grands groupes (Michelin, LVMH, Renault…), ont décidé, volontairement ou sous la pression de l’opinion publique, de fermer des magasins ou des usines situés en Russie, ce qui aura forcément des répercussions économiques sur leurs activités.

Champs

L’innovation comme vecteur de stabilisation et de croissance ?

Malgré ce premier tableau assez sombre, les entreprises françaises restent optimistes et cherchent à s’adapter. Le Gouvernement a par ailleurs mis en place différentes mesures de soutien visant à limiter l’impact négatif du conflit.

Retrouvez ici les différentes mesures de soutien du Gouvernement.

 

En réponse aux différents problèmes rencontrés actuellement, une solution semble s’imposer d’elle-même : l’innovation.

 

Depuis toujours les crises ont conduit les entreprises à innover pour répondre aux problématiques importantes du moment et stabiliser leurs activités. Nous l’avons déjà vu récemment avec le coronavirus où nombre d’entre elles ont su s’adapter et trouver de nouvelles méthodes de travail, renforcer leurs outils numériques ou ont créé dans l’urgence de nouveaux produits en diversifiant leurs activités. Les grandes découvertes technologiques sont souvent issues de périodes de crise, des moments où les entreprises n’avaient pas d’autres choix que de trouver des solutions pour survivre.

 

Dans le cas présent, la forte augmentation des coûts de certaines matières premières et les difficultés d’approvisionnement doivent mener à une réflexion sur les matériaux utilisés : faut-il chercher des substituts ? Diversifier ses sources d’approvisionnement pour limiter sa dépendance à un seul fournisseur/pays ? Modifier la structure/composition d’un produit ? Adopter de nouvelles méthodes de travail, une nouvelle organisation ? Investir dans des équipements ou procédés à plus faible consommation énergétique ? Dans le secteur de l’aéronautique touché par la pénurie de titane, de nombreuses PME sous-traitantes cherchent activement des solutions pour limiter son usage.

 

Les entreprises aujourd’hui doivent également savoir anticiper de nouveaux besoins et innover dans ce sens pour proposer de nouveaux produits ou services qui viendront remplacer l’existant. Des technologies de rupture qui leur permettront peut-être d’être moins dépendantes et de se positionner sur des marchés à plus forte valeur ajoutée.

 

En France, de nombreux outils et aides au financement existent pour faciliter l’innovation et accompagner les entreprises dans ces démarches. Par exemple, le crédit impôt recherche (CIR) est l’un d’entre eux.

 


Depuis 1991, Brandon Valorisation accompagne ses clients dans la définition de leur stratégie d’innovation. Contactez nos équipes si vous souhaitez en savoir plus sur nos services :

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